La Grande Catherine Plewinski
Catherine Plewinski est née le 12 juillet 1968 à Courrières dans le Nord Pas de Calais d’un père mineur d’origine polonaise. Son père devenu malade de la mine s’est converti dans le BTP et déménage avec la famille à Cluses en Savoie. Là il contribue à la construction la piscine du Fayet où sera formé un peu plus tard sa future championne de fille.
C’est dès 1987, à l’âge de 19 ans que Catherine Plewinski se fait remarquer au niveau international en décrochant la médaille de bronze sur le 100m papillon aux Championnats d’Europe à Strasbourg.
Elle se révèle au monde …
Sa première participation aux jeux olympiques à Séoul en 1988 sera une réussite, bien que crispée par l’enjeu et l’ovation du public, accrochant le bronze sur le 100m nage libre en 55s 49 derrière l’Allemande de l’Est Kristin Otto et la Chinoise Zhuang. Elle manquera cependant de très peu le podium du 100m papillon à seulement 6 centièmes de la Chinoise Qiang Hong. Mais sa revanche arriva rapidement puisque l’année suivante à l’Euro à Bonn, elle connait la consécration en remportant les titres du 50m Nage Libre et du 100m pap en empêchant du même coup les Allemandes de l’Est de remporter tous les titres européens féminins à cette occasion. Elle reprit deux autres médailles d’or européennes en 1991 à Vienne à nouveau sur le 100m pap et au 100m Nage Libre ainsi que deux d’argent aux 50 et 200m Nage Libre.
Lors de sa première et unique participation à des Championnats du Monde à Perth la même année, elle peut prétendre à beaucoup de titres. Mais ce fut finalement une relative déception puisqu’elle échouera à la deuxième place à deux épreuves, les 50 et 100m nage libre. Elle devra également se contenter du bronze au 100m papillon. Elle aura l’occasion de se rattrapper aux JO de Barcelone en 1992. Mais bien qu’elle remporte une médaille de bronze au 100m pap, elle échouera au pied du podium aux 50, 100 et 200m Nage Libre, bien loin de ses ambitions originelles.
Une fin et une reconversion difficile
Elle achèvera sa carrière sportive par un ultime titre de championne d’Europe sur le 100m Papillon ainsi qu’une médaille de bronze au 100m Nage Libre remportée par la jeune Franziska Van Almsick.
Jeune retraitée des bassins à 25 ans, elle entame le virage le plus important de sa jeune existence. Elle met au monde sa fille Leïla et ayant des origines bien plus modestes que son homologue contemporain Stephan Caron qui lui s’est orienté vers la finance, peu d’opportunité s’offre à elle dans l’immédiat à part un poste d’entraîneur au sein du club d’Aix les Bains qui se révèlera très vite être une escroquerie de la part des dirigeants de ce club qui ont davantage exploité sa notoriété que ses réelles compétences. Elle connut une période de galère avant de tenter de réaliser un comeback sur le bassins en voulant se qualifier pour les championnats du monde de Perth de 1998, chose qu’elle échouera pensant finalement ne plus être aussi à fond dans ses objectifs comme ça avait été le cas auparavant.
Elle finira par privilégier les opportunités professionnelles qui se présenta à elle. Elle prit la Direction Technique du Cercle des Nageurs de Paris.
En bref …
Elle finit par revenir en Savoie, sa région d’enfance où elle entrainera au sein du club de Chamonix. Elle fut par la suite intronisée en 2013 Gloire du Sport Français parmi d’autres internationaux. Son Palmarès somme toute honorable aurait pu être d’avantages étoffé si elle n’avait pas eu à affronter des nageuses de RDA ou de Chine qui avaient quant à elles des méthodes de préparation nettement douteuses.